Interview
Qu’est-ce qu’un émailleur sur cuivre ?
L’émailleur est celui qui travaille l’émail … cette matière colorée très proche du cristal qui, associée avec du cuivre très pur et cuite à très haute température, va entrer en parfaite symbiose avec le métal. Les cuissons successives vont permettre à l’émail d’acquérir une grande transparence, au cuivre de créer lui aussi des reflets, créant un ensemble qui capte la lumière, toutes les lumières.
Quelle est votre démarche ?
J’essaie de pousser les frontières. L’émail sur cuivre s’exprime souvent sur de petites surfaces. J’ai envie de le faire exploser, de le rendre plus grand, plus visible, plus lumineux. Un tableau en émail sur cuivre est un tableau vivant, il s’endort le soir quand la luminosité devient faible et éclate au grand jour. Il nous accompagne à chaque instant. On y découvre toujours des nuances différentes, éclatantes ou subtiles. Je crée des œuvres qui accompagnent…
Qu’est-ce qui vous inspire ?
Je travaille sur le rapport au temps, aux empreintes que l’humanité laisse derrière elle. Je m’inspire de signes et de lieux, de sons et de mémoires.
Pourquoi travailler sur de grands formats alors que la plupart des émailleurs travaillent sur de petites pièces ?
L’idée est de repousser les frontières. L’émail sur cuivre est une technique délicate, lente et demandant énormément d’opérations, de cuissons successives, de préparation, de finitions… Un grand format est un challenge à la fois artistique et technique. Cela le rend passionnant et délicat, imposant et rayonnant. J’aime les grands formats car ils sont à la fois très présents, très lumineux et totalement inscrits dans leur environnement.
Et le public ?
La rencontre avec le public est fondamentale. L’émail sur cuivre est peu connu dans sa version contemporaine. La rencontre entre l’émail et le public est toujours un instant magique et inattendu.
What is an enameller on copper?
The enameller is the one who works the enamel … this colored material very close to the crystal which, associated with very pure copper and cooked at very high temperature, will enter in perfect symbiosis with the metal. The successive cooking will allow the enamel to acquire a great transparency, the copper also to create reflections, creating a set that captures the light, all the lights.
What is your approach?
I try to push the borders. Enamel on copper is often expressed on small surfaces. I want to make it explode to make it bigger, more visible, brighter. An enamel painting on copper is a living picture, it falls asleep at night when the brightness becomes low and bursts into the open. He accompanies us every moment. We always discover different shades, bright or subtle. I create works that accompany …
What inspires you?
I am working on the relationship to time, the footprints that humanity leaves behind. I am inspired by signs and places, sounds and memories.
Why working on large formats when most enamellers work on small parts?
The idea is to push the boundaries. Enamel on copper is a delicate technique, slow and demanding a lot of operations, successive cooking, preparation, finishing … A large format is a challenge both artistic and technical. This makes it exciting and delicate, imposing and radiant. I like large formats because they are both very present, very bright and totally inscribed in their environment.
And the public?
The meeting with the public is fundamental. Enamel on copper is little known in its contemporary version. The meeting between email and the public is always a magical and unexpected moment.